
Sa vocation est de promouvoir la généalogie et de rendre accessible des documents d'archives à l'échelle de la vallée de Munster.
Ce journal nous été prêté lors de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre.
D'août 1914 aux tous premiers jours de septembre 1915, Julie Muller tient un journal sur la Grande Guerre qui s'installe à sa porte, et bouleverse la vie quotidienne des habitants de Munster.
Son témoignage, ses notes au jour le jour, constituent des éléments de tout premier plan pour vivre la guerre au quotidien telle qu'elle a été vécue par les habitants de la vallée.
Son journal prend fin avec l'évacuation totale de Munster.
2 Août 1914
Mobilisation, 3 – 4 – 5 Afont était sur pied, en fait d’hommes, pour aller se présenter à Colmar. Martin Maurer, Jean Fritsch, J. Fritsch & Georges Fritsch. Charles et Babette F. étaient à Paris. Jusqu’à présent nous savons rien de ces derniers, beaucoup de soldats sont venus de Colmar. [15 nov.]Vendredi le 8 Août
On nous a fait partir de la maison disant que c’était dangereux, le même soir nous avons vu passer 3 blessés français, 2 prisonniers, qui on été pris au Eichwäldle, nous avons pris ce soir là le plus nécessaire sur notre voiture que nous avons laissé chez maman puis nous avons pris le train de minuit et sont aller à Soultzbach. Le matin, papa et moi sont de nouveau revenus, les enfants étaient restés à Soultzbach, le lendemain j’étais allé chercher les enfants sauf Marguerite était restée à Soultzbach du 8 Août jusqu’au 29. chez M. Käuffer.9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. Août
Très chaud. Nous avons couché tous les soirs chez Lina.15 Août
Grand bombardement (6 morts) au Roskopf et Narrenstein du côté Altenberg.Le 14 Août,
arriva, à 4 h, un régiment de Landwehr Würtembergeois.Dimanche matin le 16 Août
À 5 heure et demie, toute la troupe Wurtembergeois sont repartis. À 6h du soir, on a conduit sur un char qui venait de Glasborn, un soldat blessé allemand ; j’ai pris le linge du blessé qui était resté dans la voiture tout en sang et je l’ai lavé.Lundi le 17 Août
Première patrouille française s’est approchée de notre maison à une heure de l’après midi, la patrouille allemande se tenait dans les fossés à la cité.On entendait plusieurs coups de fusil, la fille E. Gresser a été tuée par une balle française, elle se trouvait à la fenêtre entre-ouverte le volet, dix minutes après les Français chasseurs alpins, les 152 Infanterie et Chasseurs ont passé devant chez nous à 4h. C’était plein de soldats en ville, les soldats sont entrés dans la Poste et à la gare pour vérifier tout et faire marcher le téléphone et télégraphe.
18 Août
Beaucoup de Soldats français sont arrivés à Munster Stosswihr, Sultzern chasseurs à pied, chasseurs à cheval, chasseurs alpins, l’artillerie, génie.19 août
Grand bombardement sur la ville, une bombe est entrée dans la cour de Hôtel de Munster et a tué le casserolier, pauvre jeune homme de 18 ans, et sur la place du Marché 1 soldat d’un fourgon tué.Tout autour de la place toutes les vitres ont été brisées la pharmacie Retterer à été bien abimée la maison Kempf près de l’église catholique a brûlé.
20 Août
Plusieurs enterrements militaires à Munster.Beau temps
21 Août
Rien d’extraordinaire.22 Août
Grande bataille à Ingersheim : on mène que des blessés français à Munster, il y a eu beaucoup de morts.23 Août
Grande rencontre sur la hauteur du Kleebach, Kalbach, Gunsbach avec les Chasseurs alpins et les Wurtembergeois il y a eu beaucoup de morts au Hohnack. Ils sont enterrés et sur la hauteur de Gunsbach24 Août
Toujours la troupe française en ville et environs. Nous voyons passer des prisonniers allemands et des gens suspects en tramway.25 Août
Le soir à 10 heures arrivent un Lieutenant, officier médecin, avec une trentaine d’hommes, Chasseurs à pied. Ont demandé l’hospitalité pour les chefs. Le cuisinier a fait le souper, ils ont couché à la salle de l’auberge et une quinzaines de soldats dans les remises.28 Août
Toute la matinée (à partir de 7 heures jusqu’à 9 heures) on voit passer des soldats de la grande vallée et des vaches pour faire tuer à Stosswihr, pour la troupe […]29 Août
Rien d’extraordinaireGrand arrêt devant notre maison avec fourgons de provisions ; les bouchers ont fait leurs cuisines dans notre cour, ils sont restés pendant 3 heures chez nous.
30 Août (Dimanche)
À 7 heures du soir toute la troupe française est repartie la plupart sont allés vers la Schlucht, une partie restée à Stosswihr, Sultzern.31 Août (Lundi)
Marguerite est revenue de Soultzbach, nous voyons encore passer des soldats français.
1 Septembre
Fête de Louisa.(Grosses Gefecht zwischen Weier im Tal Gunsbach ; es gab viele Toten).
Rien de nouveau.
2 Septembre
Le reste de la troupe française sont reparti ; il y avait grand arrêt devant notre maison, beaucoup sont entré chez nous.(Nous entendons bombarder dans la vallée d’Orbey, voir passer le tram avec des blessés français, allemands)
3 Septembre
J’étais sur les prés Lingboukel pour aider à Babette ; à 4 heures de l’après midi nous avons vu passer la patrouille allemande à cheval (Meldenreiter) ; ils sont allés jusqu’à Stosswihr et plus rencontrer un soldat français.4 Septembre
9 heures du matin, grosses Gefecht au Mönchberg avec les Chasseurs Alpins et les Würtembergois ; il y eu beaucoup de morts et de blessés.60 à 65 morts jusqu’à 200 blessés ; grand bombardement du haut de Soultzern au Dubach ; auto avec un général s’est arrêté devant chez nous à 4 heures de l’après midi et est monté avec son adjudant par notre jardin pour aller au Mönchberg ; pendant le bombardement notre maison a eu plusieurs trous à partir ; de 10 heures jusqu’à 3 heures nous étions à la cave, une de nos fenêtres à la salle a eu trois coups de fusils ; les balles ont traversé le mur.
5 Septembre
Enterrement des soldats au cimetière et au Mönchberg.6 Septembre
Bombardement juste à midi ; une bombe française est entrée à l’Hôpital.6 Septembre 1914
Les 152e régiment d’Infanterie sont devant, à Sultzern et Stosswihr et y sont restés.7 Septembre
La patrouille française s’approche quelquefois jusqu’à Weier8 Septembre
Tranquille9 Septembre
Grand orage le soir à 10 heures ; la foudre a tué au Wetzstein trois soldats et huit ont été blessés.10 Septembre
Approchement de la patrouille française jusqu’à notre maison ; les soldats allemands se tenaient à la maison Bloch, la femme Lienhart a été tuée sur la route tout près de chez nous, un soldat français blessé est mort trois heures après.11 Septembre
Dans le lointain ont entend des coups de canons au Bonhomme et vallée de Kaisersberg.12 Septembre
13 Septembre
14 Septembre
On entend que des coups de fusils par les patrouilles.16 Septembre
tranquillele 17 Septembre
Approchement de la patrouille française jusqu’à notre maison ; deux ont été blessés.18 Septembre
À 8 heures et demie du matin Marguerite, Jacqueline et Louise sont allées ramasser les fusils sur le pré de maman au Lingboukel, elles sont montées un peu plus haut et le poste français les a vu; elles sont été prises, les soldats croyant qu’on avait fui de notre maison où un soldat à été blessé loin de là ; les coups de fusils venaient de plus bas de la maison Gresser.Nos pauvres filles ont été conduites de Stosswihr à Sultzern, comme des prisonnières d’un poste à l’autre ; ont leurs à porté à manger. Le capitaine les a interrogées chacune à son tour, de Sultzern, ont les a conduites chez Tante Marguerite où elles ont été surveillées jours et nuits par les soldats pendant trois jours.
Le premier jour, leur père était allé voir où elles étaient si longtemps sur le pré ; il a été pris également et conduit à Sultzern, mais lui, heureusement pouvait rentrer à la maison les deux soirs à 5 heures.
Dimanche soir papa est rentré avec les filles.
Le 18 Septembre
Pluie et vent toute la journée c’était bien triste chez nous sachant que nos enfants étaient prisonnières.19 Septembre
Journée froide ; grâce à dieu les enfants sont rentrés avec leur père ; il était monté à 11 heures pour aller les chercher.Le 20 & 21 Septembre
Assez tranquille dans le lointain on entend les canons.22 Septembre
Approchement des patrouilles ; il y a eu 3 blessés.Le 23 & 24
Beau temps.Dans nos environs des coups de fusils.
Le 26 & 27
Des coups de canons de Stosswihr sur le Schlosswald et la Vallée.Le 27 on vient nous apprendre qu’on fermera le passage pour la Ville.
Le 28 29 30
Des coups de fusils par les patrouilles dans nos environs.Enfermé entre les deux postes.
2 Octobre
Beau temps assez tranquille, sauf des coups de fusil au Roskopf.le 3 Octobre
À 5 heures et demie, nous avons été réveillé par des coups de fusil dans notre voisinage.4 Octobre
Au Bretzel un homme Schneider qui travaillait au dessus de notre jardin a été blessé par une balle française.Complètement enfermé.
5 Octobre
Toujours des coups de fusil dans nos voisinages, nous avons déjà quinze jours fermé notre café.7 Octobre
La famille Kauffman sont déménagé en ville ; nous sommes seuls dans la maison.8 Octobre
Les Français ont fait partir les gens de Weier Hohrod pour aller demeurer à Stosswihr et Sultzern.9 Octobre
Toujours des prisonniers, nous voyons personne que nos voisins Hurter et Werey ; les gens ne peuvent pas chercher leurs légumes sur les champs.12 Octobre
Ce soir, 6 heures, quand Marguerite est allée au poste, elle était en danger.13 Octobre
Voilà déjà six semaines qu’on laisse plus descendre une âme des villages Sultzeren et Stosswihr.14 Octobre
Tous les jours on entend des coups de feu.18 Octobre
Brouillard ; les Kempf à côté on déménagé.19
Brouillard, journée assez tranquille.21 Octobre
Dans la matinée, dans nos environs, des coups de fusil ; dans l’après-midi, la villa Hederich a été détruite par la dynamite.22 Octobre
Journée tranquille.23 Octobre
Les Henry étaient forcés de déménager.24 Octobre
À quatre heures, fortes rencontre des patrouilles tout près de chez nous ; une balle française est entrée dans le mur au dessous d’une fenêtre de notre chambre à coucher ; l’après-midi des coups de canons par dessus notre maison.25 Octobre
Rien d’extraordinaire que des coups de fusil.Le 30
À six heures et demie, la maison Hanz a été détruite par le feu.31 Octobre
Matin, neuf heures : coups de canon sur le Hohrodberg (pluie).
1 Novembre
Belle journée, 25 degrés au soleil. Matin à partir de huit heures jusqu’à huit heures et demie, rien que des coups de fusil.2 Novembre
Belle journée à partir de une heure jusqu’à six heures du soir ; on entend que les canons sur le Hohrodberg3 Novembre
De même et continu presque toute la nuit.4 Novembre
Brouillard. La patrouille française s’est approchée jusqu’à notre maison ; quatre hommes se sont glissé jusqu’à la cité et ont été fait prisonnier.Trois soldats français voulaient entrer chez nous, nous y avons refusé au même instant voilà une vraie pluie de coups de fusil ; nous avons pris la fuite au corridor ; le soir à six heures et demie, un Unterofficier kam mit drei Mann und untersuchten unser ganzen Haus. Sie gläubten der Feind wäre hier.
6 Novembre
Abends 6 Uhr, unsere Patrouille ging bis gans in Haus Greney ; fanden aber nichts.7 November
Acht Uhr Morgens kam wieder unsere Patrouille und gingen wieder ins Haus Geney8 November
Schwerer Tag, dieselbe Patrouille kam wieder bis ober zum Haus Browarski.9 November
Schöner Tag, ruhig.11 November
Abends um neun Uhr bemerkten wir erst den Brand im Langäckerle welch großer Schrecken für uns.12 November
Die Patrouille kommt alle Tage bei uns durch. Gewehr Schüße von 12 Uhr bis 3 Uhr (am Boden zu Mittag) in unserer Nähe.13 November
Die Eleie hat Ordre bekommen im 2 Uhr von uns fort zu gehen bei E. Lina hatte Sie übernachtet, und ist um 7 Uhr Morgens…14 November
…von Munster per Omnibus bis nach Colmar ; am Abend selben Tags kam ein Soldat Namens Zimmermann und wollte gegen Stossweier ; wir raten Ihm ab, aber es half nichts. Er ging doch in der Richtung gegen Wegemeister, kaum fünf Minuten nachher hörten wir Schüsse fallen, gleuch dachten wir es galt dem Soldat ; acht Tage naher erfuchten wir daß der Soldat gefallen ist erst den anderen Morgen ; um 10 Uhr haben die Franzosen Ihn gefunden und ist in Stossweier begraben worden. Denselben Abend des 14. kam ein Unteroffizier mit drei Mann und den Soldat zu suchen aber vergebens denn an deren Morgen Samstag kamen Sie uns klopfen und fragten wieder nach ihm ; am Abend um halb 7 Uhr kal ein Posten um uns abzuholen nach Münster ; wir sind alle verhört woerden beim Leutnant wegen dem verschwundenen Soldat, bei einer finstern Nacht mussten wir um 9 Uhr wieder nach Hause, begleitet und bewacht von Posten.Wir waren uversebt nach Hause gekommen.
18 November
Werey sind nach der Stadt gezogen aber fortwarend Maschinengewehr hatte es geschossen, so dass sie Nachts haben müssen den Reste holen.19 November 1914
Mein Geburtstag.Kalter Tag ; man hörte nur heute Zwei Schüsse fallen oben am Bretzel.
20 November
Wieder Flintenschüsse.21 November
Wieder Flintenschüsse.22 November
Wieder Flintenschüsse.23 November
Auf dem Roskopf ist ein junger Patrouille erschossen worden und ein Verwunder. Er ist auch gestorben; Papa hat ein Bouquet gemacht für auf den Sarg.Kalt und trocken.
Meyer von Stossweier ist herunter gekommen mit einem weißen Fahnen eine eldung zu überbringen vom französichen Kapitaine.
24 November
Heute erfuhren wir das der Soldat Zimmermann gefallen ist (bei Lingbuckel). Er ist begraben worden in Stossweier mit zwei französiche Soldaten. Heute hatte es zum erstenmal geschneit.25 November
Ein französicher Soldat und einer verwundet im Mönchberg der Tode war aus Bourges Bäckermeister, zwei Tage naher ist der Verwundete auch gestorben.26 November
Schöner Tag, ziemlich ruhig.27 November
FrühlingstagVon 9 Uhr bis 10 Uhr hat es fortwährend geschossen ganz in unserer Nähe.
28 November
Wir wurden geweckt 5 Uhr morgens durch Néro; wir hörten dass er mit Jemanden zu tun hat aber wir treuten uns nicht zu rühren naher war es wieder still aber das arme Tier hat geheult ; als es Tag war haben wir bemerkt dass Néro fast nicht mehr laufen kann. Er hatte eine Bayonetenstich bekommen durch das Bein.29 November
Sonntag erste Advent, sehr schöner Tag, 8 Grad, Sonne.Nachmittag 4 Uhr bis 5 Uhr sausten die Kanonen oberhalb unseren Garten in die drei Villa Sustrac ; großes Stück von Haus Villa Sorg hat am meisten gelitten, ach wie hatten wir Angst unsere Fenster … aber Gott sei Dank es ging gut vorüber.
30 November
Wieder ein schöner Tag, 19 Grad warm in der Sonne.Kanonen Kugeln flogen wieder in den Hohrodberg aber nicht lange.
1 Décembre
15° warm Morgens.Wieder Flintenschüsse auf der Großtalseite ; Nachmittags hier in unserer Seite nur französische Schüsse.
2 Décembre
Warmes Wetter wieder Flintenschüsse.3 Décembre
Warmes Wetter wieder Flintenschüsse.4 Décembre
10 Grad warm ; den ganzen Tag Kanonen… auf beiden Seiten, etliche Kugeln fielen in die Klosterfabrik und töteten ein Mann Namens Henniger und eine jüngere Frau aus Lüttenbach ; es gab auch etliche Verwundeten. Auch den Gaskessel wurde beschädigt.5 Décembre
Regen und Wind den ganzen Tag schon wieder die Kanonen von 9 Uhr bis 4 Uhr ; etliche zerplatzten auf dem Roskopf, auf die ferme (Baribronha) ; französische gingen auf den Schlosswald.6 Décembre
Schöner warmer Tag. Flintenschüsse.7 Décembre
Flintenschüsse ganz nahe an unserem Haus Abends 9 Uhr.8 Décembre
Flintenschüsse ; 2 Franzose auf unser Dach geschossen.9 Décembre
Flintenschüsse.10 Décembre
Flintenschüsse den ganzen Tag flogen Kanonen Kugeln übers Haus, sie galten Kahlenwasen alle Häuser in der Stadt waren geschossen.11 Décembre
Sehr ruhig und schön12 Décembre
Schöner Tag warmer ; ein flintenschuss […]13 Décembre
Wieder […] warm ruhig14 Décembre
Geburtstag von Jacqueline ; ruhig.Le soir pouvait pas dormir.
15 Décembre
Flintenschüsse wieder auf den Posten.16 Décembre
Flintenschüsse wieder auf den Posten.16 Décembre
Flintenschüsse wieder auf den Posten.17 Décembre
Flintenschüsse von den Franzosen als Marg. Und Strudel Cath an den Posten gingen Marguerite und Louisa gingen abend 5 Uhr in die Stadt.18 Décembre
Morgen früh 7 Uhr kamen Patrouille uns sagen dass wir können Abends in die Stadt ziehen, am Morgen haben wir noch die Schweinchen geschlachtet und den letzten Haas ; wir hatten viel zu tun um einzuräumen ; Nachmittags haben wir die Kleider Wäsche nur das Notwendigste auf den Karren geladen und Abends 6 Uhr kamen 6 Mann Patrouille um uns abzuholen für in die Stadt ; 10 mussten wir unser liebes Haus verlassen auf wie lange Gott weiß es.Weinachten gab es Sperre die Franzosen kamen bis zu […] es gab Maschinengewehr von 3 Uhr bis 5 Uhr.
Neujahr Kanonen Donner.