Article paru dans les DNA le mardi 19 septembre 2017

Munster - Pour un 30e anniversaire

Pour ses 30 ans, le Cercle généalogique organisait le week-end dernier une très intéressante exposition salle de la Laub, dans le cadre des journées du patrimoine.

Lorsqu’on pousse la porte de la salle et que l’on découvrait l’exposition du cercle, le visiteur était frappé par la méticulosité, la patience, voire la science avec lesquelles celle-ci a été mise en œuvre ; toutes ces longues heures d’un travail quasi scientifique en effet, afin de réaliser les arbres généalogiques, auquel quelques familles munstériennes se sont prêtées avec enthousiasme.

Mais qu’est-ce qu’un arbre généalogique ? Une représentation arborescente de branches d’une famille, verticale, horizontale, relative à la filiation de ses différents membres. Autrement, un arbre « de vie », voire « de vies » !

Des arbres généalogiques, véritables chefs-d’œuvre

À titre d’exemple, voilà celui de la famille Stickel « Dynastie d’ouvriers textile ». Voilà celui de la grande lignée de la famille Jaegle-Bato de Mittlach. Celui de Jean-Paul Meyer d’Eschbach...

Eblouissant, celui de la famille Wildprett-Weinryb, petit chef-d’œuvre « réalisé pendant les trois mois d’été, mais avec de longues années de recherche en amont » explique Anny Weinryb. Une grande famille avec des ramifications dans le monde entier, de la frontière russo-polonaise (région d’origine de Dan Wejnryb – devenu Weinryb) en passant par la République Tchèque, (pays des aïeuls de son épouse Anny), au Canada en passant par l’Allemagne, l’Angleterre, voire les Iles Canaries où une branche de la famille Wildprett avait émigré en 1856 où un des membres (Herman) est à l’origine d’un jardin botanique de Tenerife et dont une fleur, en son honneur, porte son nom : Echium Wildprettis ! Rappelons que le couple Wildprett-Weinryb avait longtemps été à la tête du renommé hôtel-restaurant-crêperie « Saint-Grégoire » (anciennement « Central »), fermé aujourd’hui, le couple ayant pris sa retraite.

Etonnante, celle jolie évocation encore de la famille Roumain de la Touche, liée à Jules Massenet par alliance, celle de la petite-fille de Liliane Egele, secrétaire du cercle généalogique.

Magistraux, bien entendu, les arbres généalogiques réalisés par Chantal Geyer, une grande spécialiste venue expressément de Wittisheim. Des œuvres d’art, dont ceux des Ducs de Lorraine, de Gustave Courbet...

Des figures emblématiques de la vallée

Dans cette si riche exposition, l’on a pu en outre (re) découvrir quelques figures emblématiques de la ville et le Val de Munster, dont l’entrepreneur Martin Helly (1869-1924). On se souviendra de la scierie du même nom implantée rue des Moines dès 1910. Aujourd’hui encore, un représentant de cette famille est toujours parmi nous en la personne de Jean Helly, 102 ans !

D’autres personnalités encore, dont les pasteurs Chrétien Frédéric Muller (1844-1918), son fils Charles Eugène Victor, pasteur également (de 1913 à 1919), ou le pasteur Henri Kopp (1866-1942).

Et sans oublier l’exceptionnel Ernest Hahnemann, musicien de grande renommée, chef de l’harmonie Hartmann (entre autres), décédé à l’âge de 96 ans le 5 juin 1960. Il fut le digne fils de son père, timbalier préféré de Richard Wagner...

Mentionnons aussi ce Karl Anton Hausch, avec des origines « vieilles allemandes », né à Soultzbach, et dont le fils, décédé en 2002, était devenu instituteur avant de reprendre la pépinière de la rue de Wintzenheim à Colmar.

Il fut en même temps chef de chœur de la chorale Sainte-Marie du temps du curé Oberlechner…

Vendredi soir, lors du vernissage, tout avait commencé par une jolie introduction des cors des Alpes de l’Echo du Gaschney, suivie du discours de bienvenue du président Serge Geisert qui profita de revenir sur l’histoire de son association, celle qui, lors de sa création le 13 juin 1987, fut baptisée « section de Munster du cercle généalogique d’Alsace », par ailleurs créée à l’initiative de l’éminent Gérard Bobenrieter (présent ce soir-là)…

Dans son propos, S. Geisert rendit hommage au regretté Michel Raugel, second président du cercle qu’il dirigea pendant 10 ans et qui, malade, devait hélas décéder le 2 décembre 2008.

Le président rappela surtout le rôle de la généalogie, celle de sonder l’histoire des familles « que nous rencontrons dans les recensements. Nous les voyons côte à côte, dans les rues, les maisons. C’est pourquoi l’idée de dépouiller les registres autour de la grande guerre m’est apparu intéressante.

Il aura fallu faire près de 10 000 fiches pour venir à bout des recensements de 1910 et 1921, sans oublier les 2 000 fiches supplémentaires pour la transcription des cahiers des évacués de Munster en 1915 ».

Et son credo ? « Si la généalogie a été rendue facile d’accès par l’internet, il reste encore un espace pour des associations comme la nôtre qui permettent la mise en commun des compétences et talents de chacun... ».

Des mots d’encouragement et de félicitations de la part de Denise Buhl, pour laquelle une telle association « a tout son sens pour faire un travail de mémoire, de savoir d’où on vient. Ce que vous faites est tout à fait remarquable... ».

Et Jacques Cattin de souligner : « C’est très bien que vous perpétuiez le souvenir de ce qui a été. Je vous souhaite que vous puissiez encore continuer bien longtemps, en donnant envie aux générations montantes... ».

Trois jours d’une fabuleuse immersion dans un panel d’histoires particulières qui s’inscrivent dans le grand livre de l’histoire commune. Exposition qui a profité du partenariat de l’association de collectionneurs de cartes postales « S’Menschtertàler Kartla ».

Voir l'article des DNA.

C.G.M.

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Le Cercle Généalogique de Munster est affilié à la Fédération Généalogique de Haute-Alsace.
Sa vocation est de promouvoir la généalogie et de rendre accessible des documents d'archives à l'échelle de la vallée de Munster.

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